Type du poème :
Les jours noirs
Mes fils, le jour où j’ai vu venir
Chacun de vous pour éblouir mon avenir
Le soleil a incendié les autres enfants
qui, comme vous, étaient aussi innocents.
Voilà que…
— Voilà quoi ?
— Que…
— Que quoi !
— Ma peau noire a couvert le jour
plus sombre qu’une nuit sans lune
Exempte des astres et des luminaires.
Car…
— Quoi ?
— Car, une existence ensoleillée est pleine de vices,
remplie d’illusion et d’injustice.
Ainsi, vous n’aurez besoin d’aucune lumière
Même pas une panse de luciole
Car, le jour n’a nul effet pour l’aveugle
Voilà que ses yeux ne l’ont donné tort devant la nature.
Soyons aveugle, puisque seul, lui ou elle ne sont et ne portent pas le compresseur du réfrigérateur pour conserver le mal.
Ainsi…
— Et quoi ?
Les jours seront plus doux que les jours de la naissance,
Et que…
— Que quoi !
Ceux qui ont porté les prothèses du mauvais et de la déraison, l’échangent avec l’appareillage de l’espoir et du pardon.
Puisque…
— Quoi ?
— Puisque vivre c’est composer le mot amour
Car, une vie sans amour est un fou cauchemar.
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